Cette question peut sembler bête, mais voilà. D'autre on peut être ce problème ou l'on déjà eu.

J'ai un personnage, Lucy, sur qui je veux vraiment écrire un truc depuis un petit moment déjà. La je me lance, pour le CC2014. Je travail sur un OS, il n'y a pas forcément de contexte, de situation clair. C'est plus une introspection. J'ai envie de montrer qui elle est au delà de l'aspect extérieur, de ses réaction ou de ce qu'elle montre en général. J'ai vraiment envie de faire un truc génial, parce qu'elle à énormément de potentiel à mes yeux et que je l'aime d'amour.

MAIS, blocage. J'y arrive pas. Elle me ressemble trop. J'ose pas. J'ai peur de tout foirer. De pas réussir à faire passer ce que je veux. Parce que c'est un personnage vraiment important pour moi, qui me ressemble, qui pense comme moi, réagit comme moi. C'était pas vraiment voulu à la basse, mais bon, c'est comme ça.J'ai vraiment l'impression de faire quelque chose de trop superficiel. J'arrive pas à poser les mots que je veux. C'est trop mécanique je trouve. Il n'y a pas d'âme en faite.


Alors comment faites vous pour écrire sur ce genre de personnage qui vous ressemble ? Vous avez tendance à mettre des barrières entre vous, à bien faire la distinction entre ce qui vient de vous et ce qui vient du personnage ? Ou au contraire vous vous en servez pour écrire ?
Vous arrivez à passé au delà de l'aspect trop personnel du texte ou c'est quelque chose qui vous bloque complètement comme moi ? Ou est la limite dans ce genre de cas entre la fiction et la réalité ?
Et si vous avez déjà eu ce genre de blocage, comment l'avez vous surmonté ? Est ce au moins surmontable pour tout le monde à votre avis ?

J'ai pas envie de parler de moi dans cet OS, mais d'elle. Mais j'ai vraiment du mal parfois à bien distinguer les deux. Est ce plus pratique d'axer le texte essentiellement sur nos différence ? De poser une situation qui marque bien la limite entre l'auteur et le personnage ?

Je n'ai jamais eu ce problème car justement, quand on perso me ressemble, j'arrive facilement à partir dans l'introspection et a écrire avec mes tripes vu que je le connais bien. Du coup, le blocage dont tu parles, je le ressens plutôt avec des persos qui sont différents par rapport à moi. Mais c'est sans doute parce que j'ai l'habitude de rédiger mes pensées et de tenir un journal.

Et pour répondre à ta question, je ne ressens pas le besoin de placer une limite entre moi et mes personnages, parce que le vécu n'est pas le même, donc les réactions non plus et la séparation auteurs /perso se fait d'elle même.

Pour ce qui est d'avoir peur de l'aspect trop personnel, ça m'est arrivée une fois sur une histoire Réaliste, et au final j'ai décidé de me lancer et de voir après. Et ca a réussi.

Du coup, peut-être n'écris tu pas assez spontanément ?

.

Alors, j'ai essayé, vraiment beaucoup très fort, d'avoir une écriture plus spontané. Y'a rien à faire, j'écris une phrase et avant même de tapé la suivante j’efface tout en me disant " non, je peux pas écrire ça ! " Et quand je me force à ne pas effacer, ça tourne en boucle dans ma tête et la suite ne vient pas. Alors que pourtant, ce personnage, tout comme les autres, et née sur un RPG, ou j'arrive très facilement a le jouer avec une amie. Mais étrangement, je peux pas le jouer avec une autre personne, j'en reviens toujours à ce blocage.

Alors je me suis dit, je vais faire comme Loreleï, et commencer à écrire sur moi, comme un journal, sans aucune perspective de publication quelconque, et si j'y arrive, ça voudra dire que finalement c'est pas si impossible pour moi d'écrire sur Lucy. Alors autant les trucs de la vie de tout les jour ça passe, raconter ma journée par écrit, écrire que mon patron me casse les reins tout ça. Autant, je n'ai pas écris une seule ligne sur mes sentiments, les trucs plus important, et ce que ça à eu comme influence sur moi. Je suis incapable d'écrire sur ce que je pense.

Du coup, bah je tente des trucs, avec un scénario, en laissant un peu tomber l'introspection pure. J’essaie de trouver un cadre qui me donne l'opportunité de creusé un peu plus ce personnage.
J'ai un peu l'impression d'être au pied du mur. Je vois pas comment certain font pour écrire leurs autobiographie. Moi à partir du moment ou ça me touche de prés ou de loin, je bloque.
Si j'avais un psy, je suis sur qu'il aurait beaucoup de chose à dire la dessus....


En tout cas, merci des réponse. Même si ça n'a pas réglé le problème j'arrive déjà mieux à le situer. Et j'ai au moins des pistes pour tenter de le résoudre. Et qui sait, avec le temps et du travail, des essais et tout, j'y arriverais peut être. Merci encore. ^^"

Moi aussi j'ai un personnage qui me donne un peu de fil à retordre en la personne de Fiona, parce qu'elle me ressemble et qu'en même temps elle est aussi ce que je projette comme fantasme du personnage idéal.
Je trouve que dans ce cas là, ce qui est le plus dur, c'est de se détacher affectivement de ce personnage tout en restant en lien avec lui pour pouvoir continuer à l'écrire. Parce que perso, Fiona étant une sorte de grande soeur spirituelle, j'ai du mal à accepter les critiques sur elle, et ça, c'est pas trop cool... =)

Fiona a écrit:

j'ai du mal à accepter les critiques sur elle, et ça, c'est pas trop cool... =)

Franchement, si je recevais des critiques négatives sur elle, je ne sais pas comment je ferais pour m'en remettre. Je te comprends tout à fait la dessus. Puisque se sont des personnages qui nous ressemble, dont on est proche, ça nous touche personnellement. T'imagine, on te balance une remarque sur un de ses trait de caractère que tu as toi même ? Du coup ouais, c'est dur, mieux vaut s'en détacher le plus possible, mais rester tout de même assez proche pour pouvoir écrire, tu as raison, c'est ce qu'il y a de plus dur. J'ai personnellement pas encore trouvé ou placé cette limite.

Fiona a écrit:

elle est aussi ce que je projette comme fantasme du personnage idéal.

C'est peut être la qu'on fait erreur en fait. Parce que moi aussi quand je pense au personnages idéal, je vois Lucy, comme toi pour Fiona. C'est peut être ça le problème, on finis certainement par en attendre trop à un moment, à mettre trop de pression sur un seul personnage quand il serait judicieux de répartir cette pression sur l'intrigue, les autre personnages et l'univers ... Parce qu'après qui a dit que pour une introspection on ne devait parler et voir que le personnage concerné ? Plutôt que de vouloir foncer droit au but, on peut aussi bien utiliser un moyen détourner... désolé, je parle plus du tout de Fiona, je parle de Lucy. Je crois que je viens de trouver un moyen. C'est tout con, mais je crois que tu viens de résoudre une bonne partie de mon problème. Je n'ai absolument pas besoin de parler de Lucy pour parler de Lucy. Enfin je veux dire ... comment dire, j'ai pas besoin de parler moi. Moi j'en attend trop d'elle, c'est pas bien. Mais si c'est pas moi qui parle ça peut le faire. Les autres ils s'en foute qu'elle se plante.

Ouais bon, je me comprends c'est déjà ça. Dans tout les cas Fiona, MERCI, je t'aime. Lucy t'aime, et je t’envoie une licorne avec un panier de bisous.