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| L'auto-dérision, cette petite merveille. | |
| Auteur | Message |
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Tiphs
Illustratrice céleste et briseuse de noix
Humeur : S'hydrater aux male tears
| Sujet: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 17:34 | |
| Je sais qu'il y a parmi vous des gens qui fuient comme la peste les stéréotypes en tous genres, même les plus infimes, ou du moins qui font tout pour éviter les plus gros. Mais je sais aussi qu'il y a, comme moi, des gens qui surfent volontairement ou non sur cette vague des stéréotypes, soit pour les péter les uns après les autres, soit parce que, bah, hé, non mais les clichés des fois c'est cool aussi ! Et si vous en doutez, relisez l'excellent article de Mio dans le dernier webzine de Génération EcritureMais comment faire pour relativiser lors des moments de doute, quand on se dit "putain, mais cette histoire est nulle, elle est pas originale, bouhouhou" ? Ma technique est simple, elle demande un peu de temps, mais qu'est-ce qu'elle est libératrice : l'auto-dérision. Très simple : vous reprenez la trame de votre histoire, et vous la racontez en vous mettant à la place d'une personne qui l'aurait détestée, avec un esprit critique au top niveau, comme sait si bien le faire notre Maître à tous l'Odieux Connard dans ses spoilers. Si vous visualisez toujours pas, voici un extrait de celle que j'ai écrite il y a quelques temps en guise de bonus sur mon blog. Et je vous assure, c'est libérateur. - Une Sombre histoire de Pirates... pour les nuls:
Il était une fois, dans une Angleterre pas trop Anglaise quand même – parce que Middletown, l'auteur ne sait même pas si ça existe vraiment et si c'est en bord de mer... si ça existe et que c'est en fait dans le fin fond de l'anus de l'Écosse, c'est pas crédible, mais Tiphs a toujours aimé faire les choses à la one again quand elle débute une histoire, elle réfléchit après et se retrouve parfois bien emmerdée. Mais bon, on n'est pas là pour parler de ça – DONC, il était une fois en Angleterre une jeune fille blonde. Dans le genre méga belle, méga bonne, intelligente et bien roulée avec des yeux à tomber, on ne faisait pas mieux. Normal, c'est l'héroïne de l'histoire, et un boudin, ça l'aurait grave pas fait. Pour parfaire la panoplie de l'héroïne jamais vue, cette fille a un nom original, histoire de se démarquer encore plus (car la chatoyance de sa chevelure ne suffit pas), un rêve dévorant d'aventure, un tempérament de feu et une détermination à toute épreuve qui se dévoile dès le premier chapitre. Il ne manquerait plus qu'elle sache se battre comme le meilleur des samouraïs. Contrairement à la plupart des histoires, ici, on a le droit à un début très enlevé, sans réelle situation initiale, sans fermier paumé au fin fond de l'Alagaësia pendant dix chapitres et sans rien de calme. Un bon point ? Hm. On débarque pile au moment où une grande expédition s'apprête à prendre la mer. Et pas une expédition de tante, hein, attention. Une expédition secrète, financée par un scientifique mystérieux, pour une durée indéterminée. Ouuuh, tout ce mystère émoustillant, mon Dieu. Quelqu'un aurait une culotte de rechange, je crois que j'ai mouillé la mienne. Et parce que le destin fait si bien les choses, le capitaine cherche justement des mousses supplémentaires ! Ah non pardon, pas des mousses, sinon ça serait trop dur à gérer, oulala, mais bien un mousse, donc. Ça alors. ... Mais attendez, c'était pas justement le rêve de Luka, ça ? De partir en mer ? Fiou, mais ces coïncidences, nom d'une moule ! Et pif paf pouf, après un coup de veine tellement indécent que la honte doit bouffer l'auteur et un plaidoyer fort émouvant de deux lignes dignes de la part de notre blonde rebelle, le capitaine, impressionné par son décolleté plongeant sa motivation débordante, se laisse convaincre et l'engage à bord. Wah. Trop de mystère, c'est insoutenable, heureusement qu'on n'a pas eu droit à quelques chapitres introductifs, fiou.
Oh mais quel joli bateau que cet Endeavour, que de rêves, que d'épopées à venir, oulala, et ce vent dans les cheveux, wahou, mais quelle est donc cette boule qui oppresse ma poitrine, serait-ce la liberté qui me grise ? Luka n'en revient pas, elle a réussi, et ce, sans avoir à montrer ses seins ! C'est bien la première fois.
Mais bon, ce rêve bleu s'altère très vite puisque le gigantesque Nathanaël, en plus d'être assez moyen physiquement parlant, la présente à l'être le plus inattendu du monde : THE TYRAN OF THE STORY. Comme tout bon tyran, il a un nom qui déchire, à savoir Axel, des yeux pénétrants que personne n'arrive à regarder en face, il est tellement charismatique que même Chuck Norris mouillerait son froc, il est beau, grand, avec des épaules de malaaaaade et, bien sûr, c'est un salaud fini. Ca va, pas trop dur, ça suit ? Non parce qu'une originalité pareille, y a de quoi se perdre en route, soyez prudents. Bon. Donc, pour l'instant, Une sombre histoire de Pirates, c'est une pétasse blonde qui monte sur un bateau par on ne sait quel miracle (ah, on me dit dans l'oreillette qu'on le saura bientôt, mais qu'il n'y aucune histoire de vagin là-dedans !) et qui rencontre un beau gosse qui aurait presque pu s'appeler Ethan tant il est le stéréotype du beau gosse ténébreux et tyrannique.
[... à suivre]
Et vous ? Vous avez déjà tenté de vous moquer méchamment de vous-même ? Ça vous a soulagé ? Sinon, vous faites comment pour relativiser quand votre histoire vous blase (mais que vous l'aimez quand même ?) |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 17:48 | |
| C'est ce qui se passe naturellement dans ma tête trop souvent... Je m'auto-flagelle constamment en fait. xD Mais oui, tourner toutes ces craintes, ces doutes, ces vomissures avec humours me libère des fausses contraintes et d'un trop grand sérieux qui ne peut que nuire au plaisir d'écrire. Ça aère l'esprit et l'écrire est un exercice qui me semble particulièrement drôle. M'enfin sinon, quand je me perds en désespérance, je cherche chez mes personnages de quoi faire renaître la flamme Ton exemple est particulièrement poilant en tout cas !
Dernière édition par Carmilla K. le Dim 17 Nov - 18:35, édité 2 fois |
| | | Matt'
Grande amie des MOOSE MOOSE
Age : 27
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 17:51 | |
| Si une histoire me blase... j'essaie d'y ajouter un élément qui me relancera (ça n'a rien à voir avec l'auto-dérision mais bon...) |
| | | Tiphs
Illustratrice céleste et briseuse de noix
Humeur : S'hydrater aux male tears
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 18:48 | |
| Bah c'est une bonne technique aussi, Matt Héhé, merci Carmilla ! Et contente de constater que je ne suis pas la seule à aimer me flageller gratuitement. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 20:00 | |
| J'adore tes séances d'auto-dérision, Tiphs. Encore !! |
| | | Anda
Ancienne pyromane reconvertie dans la médecine
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Dim 17 Nov - 20:29 | |
| Moi aussi j'adore ça ! J'adore le retrouver dans les fictions de tout genre (pas que les bouquins d'ailleurs) (même chez les vrais gens tout court), ça fait plaisir de voir qu'un auteur, malgré tout, est capable de redescendre sur terre et ne pas se prendre au sérieux. Bon par contre je suis contre l'auto-flagellation, continuez comme ça et c'est moi qui vais venir vous flageller ! (mais ce résumé de Pirates m'avait fait tellement rire...) De manière générale j'aime bien rire quand je lis quelque chose, et j'aime bien moi-même employer l'auto-dérision, parce que quand j'essaie d'écrire un truc sérieux, ça donne juste un gros caca mélodramatique dégoulinant de pathos. L'humour illumine la vie *petit air mélodieux et parfum floral* |
| | | Mio
Adoratrice des chauves baraqués
Age : 34 Localisation : Néant Emploi/loisirs : Créatrice de personnages en roue libre Humeur : facétieuse
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Mer 20 Nov - 1:56 | |
| M'en parlez pas... Ça se passe dans ma tête en permanence, et ma BL a droit à une partie dans les mails que je lui envoie, des fois elle se sent même obligée de prendre la défense de mon histoire contre moi-même |
| | | Aleksey
Maître des mâles
Localisation : Dans un manoir, à Westbury Emploi/loisirs : Etudiant - Secrétaire de GE - Syndrome-de-Stockholmiseur Humeur : Bazinga !
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Lun 25 Nov - 22:35 | |
| Je trouve ça cool, l'auto-dérision. Et dans notre cas, ça prouve qu'on ne se prend pas au sérieux, c'est qui est encore plus cool, parce que ça peut vite devenir chiants les auteurs qui se la raconte et qui n'accepte aucune critique sur la moindre virgule mal placée. Cela dit j'avais jamais tenté de raconter mes histoires comme tu l'as fait, Tiphs, mais j'avoue que maintenant je suis bien tenté de le faire... (ça me rappelle un peu les Boloss des Belles Lettres, d'ailleurs) Sinon, moi, quand mon histoire me blase... bah, je la laisse au placard un moment, en lui disant que de toute façon tout ça c'est sa faute, et puis je reviens plus tard en m'excusant platement et en lui demandant de bien vouloir me reprendre parce que je suis rien sans elle. (on me souffle dans l'oreillette que je me trompe de sujet) Non, plus sérieusement, je la laisse un peu reposer, ou alors je passe à autre chose. Cela dit, c'est rare que l'histoire dans son intégralité me blase, souvent c'est un passage, donc j'y reviens plus tard (ou alors je l'expédie vite fait bien fait, comme ça je relaye le problème au futur moi qui devra réécrire l'histoire.) Bref, je crois que je suis hors sujet, mais il est tard, donc ça doit être pour ça. |
| | | Tiphs
Illustratrice céleste et briseuse de noix
Humeur : S'hydrater aux male tears
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Lun 25 Nov - 22:59 | |
| Pas grave, tes hors-sujets sont toujours intéressants (même si j'espère que tes histoires sont les seules choses que tu enfermes au placard pour les punir ! xD) |
| | | Matt'
Grande amie des MOOSE MOOSE
Age : 27
| Sujet: Re: L'auto-dérision, cette petite merveille. Lun 2 Déc - 20:04 | |
| J'avais oublié cette parodie que je viens de retrouver dans les tréfonds de mon ordinateur, des six premiers chapitres de GDS (mais vous pouvez lire même si vous ne connaissez pas GDS) - Spoiler:
Alicia et Jérémy au Pôle Nord :
Avec, dans les rôles de :
Tanknaker = Tancrede (« Tanc ») Nanther = Nathan Odélis = Omer Hulysse = Henri Joeffrey = Geoffroy Thiméo = Timothy Harno = Arnaud Elissa = Alicia (« Lili ») Jeim = Jérémy (« Jerem ») Izuruh = Izia (cf Izia Higelin) Layne = Verlaine/Hélène Lyka = Lucia Alyxander = Alexandre (« Alex ») Kaïnaster = Jean Karl Shag Lenchon (cf Jean-Luc Mélenchon) Dashing = Déborah Lokhi = Louis Eil & Hel = Tim & Tom Mélinah = Mélanie Iral = Igor Xendernyth = Xavier (« Xave ») Vif-Argent = Victor Largent Delya Leyster = Dalida Lefranc (anciennement El Boukabhir Bachar) Armel Leyster = Armel Lefranc Un invité surprise ! Nicolaï Oskar, dont je tairais le nom exact.
Avertissement : Ceci est une parodie. Il faut donc prendre ce qui va suivre à la rigolade, rien n'est sérieux, la plupart relèvent de l'ironie. Et l'auteur n'a aucun problème mental, depuis qu'elle est sous calmants dans l'hôpital psychiatrique de Saint-Gervais-Les-Trois-Clochers. Bonne lecture !
Partie 1 : l'Age de Glace
Il était une fois, une fille issue de l'union d'une rebeu et d'un français, respectivement nommés Armel Lefranc et Dalida de son nom de jeune fille, El Boukabhir Bachar. Cette fille était la première d'une fratrie de sept, parce que chez les Lefranc, on est très chrétien. La preuve, Dalida s'est fait baptisée quand elle a rencontré Armel. Cette fille portait donc le doux nom d'Alicia. Quant à ses frères, Geoffroy, Arnaud, Henri, Timothy, Nathan et Omer, ils étaient tous plus jeunes qu'elle et nés en territoire français, dieu merci ! Cette famille honorable ne roulait néanmoins pas sur l'or : seul ce brave Armel Lefranc travaillait, comme chef de chantier, où il voyait chaque jour des hommes de la même origine que sa femme se faire discriminer. En bon chrétien, Armel s'en montrait très choqué, malheureusement il avait une famille à nourrir. De plus, Dalida, depuis longtemps, avait contracté une mystérieuse maladie incurable. Les médecins ne savaient quoi diagnostiquer. Mais la pauvre ne parvenait même plus à s'occuper de ses enfants. Bref, Alicia, qui avait cessé d'aller à l'école depuis ses treize ans, trouvait des petits boulots pour tenter de venir en aide à son cher père. Mais une métisse n'est pas toujours bien vue, et elle cherchait parfois des mois avant qu'un employeur l'accepte enfin. Ce racisme révoltait la jeune fille. C'est vrai, quoi, elle était catho, mais on lui préférait des petits délinquants ! Bref, Alicia ne se sentait pas très bien intégrée sur le territoire français. Jérémy Alexandre Faipeur, lui avait plus de chances dans la vie. Son père, Alexandre Tancrede Faipeur, était maire de la ville de Lyon. Il gagnait beaucoup d'argent et permettait ainsi à sa famille de vivre dans les quartiers aisés de la ville. Sa femme, Lucia, n'avait même pas besoin de travailler. Quant à leurs enfants, Tancrede Xavier Faipeur, Izia Lucia Faipeur et Jérémy, ils aimaient à se pavaner en ville pour faire du shopping et se la péter avec leur moto dernier cri. Sauf Izia, parce qu'elle était la digne fille de sa mère, et qu'elle préférait se plonger dans la littérature, dont la poésie -elle s'avérait d'ailleurs une grande fan de Verlaine. Bref, tout allait bien, sauf qu'Alex bossait dur, et qu'il rentrait toujours éreinté et colère de ses journées. De plus, il n'avait pas que des amis en ville. Et Jean Karl Shag Lenchon, son principal rival, du parti communiste, n'était pas un tendre. Tandis qu'Alex vénérait Fidel Castro, Jean Karl, à ce qu'on disait, pratiquait encore le culte de la personnalité de Staline... Et puis il y avait Xavier Faipeur, l'oncle de Jérémy, qui était franchement de droite, et ça, ça ne plaisait pas beaucoup. Surtout qu'il avait voté pour Nicolaï Oskar aux dernières élections... mais aucun, dans la famille, n'était pour le mariage pour tous. Au moins, sur ce point là, ils étaient d'accord... bref, Jérémy n'avait pas une vie passionnante et pour tout dire, s'ennuyait un peu. Si Tancrede s'amusait comme un fou à draguer les minettes aux sacs Longchamp, bien roulées avec une bonne paire de seins, Jérem se faisait plus discret. D'ailleurs, il préférait les filles intelligentes, lui. Alicia, un jour, décida d'aller au cinéma. Elle y retrouva une de ses seules amies, qui l'acceptait comme elle était (catho et fière de l'être !) et qui s'appelait Hélène. En effet, Alicia avait entendu parler depuis un moment déjà de l'Age de Glace, mais n'avait jamais eu l'occasion d'aller le voir. Cette séance de cinéma fut une révélation pour elle. Tandis qu'Hélène s'était endormie la tête dans son pot de pop corn, Alicia n'avait pas perdu une miette du film. La glace, les mammouths et les tigres à dents de sabre, tout ça lui donna une soudaine envie. Comparé à sa ville, Lyon, le Pôle Nord devait être tellement mieux... oh, oui, il fallait qu'elle y aille ! A Lyon, il pleuvait, mais là-bas, chez les inuits, le climat devait être nettement plus doux. Alors, un jour, elle décida de partir. Sans dire au revoir à qui que se soit, elle prit la poudre d'escampette. Et se rendit à la gare de Part-Dieu où elle monta dans le premier train pour le Pôle Nord, sans billet, mais tant pis, elle se cacherait dans les toilettes si jamais un contrôleur se ramenait. Et puis ses anciens employeurs lui avaient tous demandé ses papiers, elle en avait assez de devoir prouver qu'elle était bien française. Et bientôt le train s'éloigna, l'emportant au pays du froid et des ours blancs. Jérem, un jour qu'il tournait en rond sans savoir quoi faire dans Lyon, tomba sur une mendiante qui vendait des bonbons. Il n'en acheta pas, parce qu'il détestait les sucreries, mais la vieille femme lui recommanda chaudement l'Age de Glace, puisqu'il n'avait rien à faire. Jérem s'y rendit donc, et fut agréablement surpris : le film était bien fait, et en sortant, il se dit que les mammouths, la neige, toussa, ça devait être plutôt cool. Alors, il quitta la ville en montant dans le premier train venu, direction, le Pôle Nord. Il s'était installé dans le compartiment deuxième classe, pour éviter de se faire remarquer (déjà qu'il n'avait pas de billet... !) Mais à un moment, une dispute éclata à deux places de lui. Un grand noir aux muscles sur-développés tentait de racketter un pauvre bougre, un jeune homme sale et trempé de sueur. Ses mèches lui collaient au front, il n'était pas beau à voir. Cependant, ce n'était pas une raison pour laisser les gens se faire agresser... Jérem se leva et interpella le renoi.
-Non mais oh, c'est pas bientôt fini ? On vous accepte en France, et tout ce que vous faites au lieu de nous remercier, c'est traumatiser les pauvres gosses ! Faut arrêter, hein. J'vous aime bien, mon père vous a même défendu et tout... -Ah ouais, et c'qui t'père, p'tit enc'lé d'mes deux ?! brailla le black avec un fort accent d'Afrique Centrale. -Euh... -C'qui, mmh, c'qui ? Accouche !
Alicia, qui était planquée dans les toilettes d'à côté, entendit tout et jaillit brusquement de sa planque, parce qu'elle ne supportait pas la violence et le racisme. Alors que Jérem reculait face à l'agressivité du gaillard, la jeune fille, elle, avança droit sur lui et le plaqua violemment contre le mur le plus proche.
-Tu veux savoir pourquoi on est mal vus en France ? Parce que des cons dans ton genre font que des conneries, et ça nous retombe dessus. Voilà pourquoi. Alors, je te conseille de dégager avant que j'appelle mes frères, et tu vas voir si tu vas faire ton fier encore longtemps. -Non non, c'bon, j'ai rien dit ! se rendit l'autre.
Et, sans plus attendre, il se fit la malle devant le regard menaçant d'Alicia. Celle-ci salua les deux hommes :
-Moi c'est Alicia. -Jérémy, mais tu peux m'appeler Jérem, enchanté. -Victor Largent, se présenta le troisième, l'air un peu perdu. -Hé, mais tu me dis quelque chose ! S'exclama Alicia en se tournant vers Jérem. -Normal, mon père est le maire de Lyon. -Ah oui, d'accord, répondit sèchement Alicia.
Chez les Lefranc, on était plutôt de droite. Alors l'extrême-gauche, non merci. Jérem ne put s'empêcher de rougir devant la jeune fille. Finalement, ils s'installèrent tous les trois face à face.
-Vous allez où ? s'enquit Alicia. -Pôle Nord. -Pôle Nord. -Ca tombe bien, moi-aussi. J'ai toujours rêvé de voir des mammouths. -Ca existe plus, les mammouths, grommela Jérem. -N'importe quoi, et dans l'Age de Glace alors ? s'écria Alicia. -C'est vrai, approuva Victor Largent. -Mmh. Même.
A un moment, Alicia eut faim. Heureusement, il lui restait un kebab acheté le matin-même. Elle croqua dedans avec délices, sous les regards envieux de Victor Largent et surtout, de Jérem, qui semblait être une grosse bouffe. Et ainsi, les compagnons de voyage entreprirent de faire un peu plus connaissance... après tout, le Pôle Nord, c'était loin, très loin... tout au nord.
Voilà... si ça rentre dans le domaine de l'auto-dérision... j'en sais rien... c'est un peu pour se moquer de GDS mais aussi pour m'amuser... |
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