Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bon appétit.

Blague éculée, check

Je me suis rendu compte récemment que j'avais la fâcheuse manie de ne jamais donner de nom au protagoniste de mes petites tentatives littéraires. Le récit est toujours de son point de vue, souvent en narration indirecte et aucun dialogue ne fait jamais mention du nom du personnage.
Je ne dis pas que le personnage est sans identité : en général, il a des pensées développées et une histoire, des relations avec les autres personnages, mais il n'a simplement jamais de nom. Ou en tout cas, il n'est jamais clairement écrit dans le texte.

Racontage de vie, check

Je me demandais comment vous, en tant que lecteurs, vous réagiriez face à une histoire dans laquelle on ne mentionne jamais le nom du héros dont vous suivriez pourtant les déboires.

Question ouverte et appel à témoignage, check

Au plaisir.

Moi ça m'arrive très souvent dans mes nouvelles où il n'y a pas de dialogue.
Et ça peut ne pas être gênant. Cela dit, dès le moment où tu places des dialogues ou autre ça devient un peu obligatoire.

Après, tout dépend de la place que tu donnes à ton personnage, est il simplement le support de l'histoire, ou en est-il l'élément clef ?

Je sais que certains aiment la première personne car elle permet de mieux s'identifier, cela ne passe pas forcément par un nom pour eux. Je pense que ça dépend de l'histoire, comme je t'ai dit, j'ai deux trois nouvelles où le nom du perso n'est pas mentionné car pour moi c'est davantage l'intrigue qui prévaut. Mais dès que je fais des textes un peu plus long, mon perso a forcément un prénom pour l'identifier.

Je sais pas si j'ai été très claire....

Tu as été parfaitement claire. Et tu me rassures, j'ai cru pendant un instant que c'était un défaut de ma part. Mais puisque tu dis que ça t'arrive aussi de ne pas mentionner le nom du personnage, tant mieux. C'est donc que ça ne gêne pas vraiment.

Cependant, il ne s'agit pas forcément de narration en "je". Moi, j'écris en "il", même si c'est souvent un point de vue interne. Mais je réalise maintenant qu'avec une narration en "je", évidemment, le personnage dit "je" et pas "Prénom". Logique...

Ce n'est pas si rare que ça de trouver un roman ou un récit à la première personne... et de ne pas savoir son nom à la fin du livre. L'autre jour, j'ai fini le livre "Rebecca" de Daphné du Maurier, et je me suis rendue compte que je ne connaissais pas du tout son prénom, elle ne l'a jamais présenté et ses proches - à part l'appeler "ma chérie" ou "mon amie" ou encore "madame" - ne l'ont jamais prononcé. Donc, je ne pense que cela puisse être une erreur (au contraire, ça peut-être un point marrant à remarquer)... et des fois, les lecteurs se questionnent sur cette histoire juste à la dernière ligne du roman !

Et bien, je n'ai jamais lu de tels livres, mais il faut dire que je n'aime pas trop les récits à la première personne en général. Ceci explique cela.

Merci !

C'est super intéressant comme concept, déjà !
Moi j'ai un gros kiff sur les prénoms, j'adore ça, je peux passer des heures à trouver LE bon (même si en général il arrive de lui-même), en fait la plupart du temps mon perso éclot à partir d'un prénom. Pour moi la symbolique du prénom, sa structure, sa sonorité, son origine, tout est important. Du coup mes personnages ont toujours un prénom, sauf quand ils en ont pas on purpose (je trouve plus le mot français, j'ai laissé mon cerveau au boulot TMTC). J'ai une nouvelle où le héros s'appelle l'Oublié, parce que c'est ce qu'il est, il n'a plus de nom, il n'existe plus vraiment.
Mais le principe que vous décrivez est différent, c'est cool ! =)

Qu'il n'y ait jamais le nom d'un héros dans un roman ou une nouvelle ne me range pas vraiment. Quand le texte a un narrateur interne. Sinon, ça me stresse un peu d'avoir un personnage qui n'a pas de nom. Mais quand le narrateur (héros ou non) n'a pas de nom... ça ne me dérange pas.

Ca m'arrive parfois, que mon héros ou un autre personnage ne veuille pas avoir de nom. Parfois, il ne veut juste pas en avoir, rester incognito, tout ça. J'avoue que ça peut être vraiment très frustrant.