Bonjour à tous et à toutes,

Comme tous les auteurs(e), et à ma modeste échelle, je suis confronté au fameux « j'aurais pas écrit comme ça » ou « ça, ça sonne mieux ». Même mes logiciels me le disent…
Je trouve que l'une des choses les plus difficiles pour un(e) auteur(e) et d'arriver à imprimer sa patte dans un texte sans pour autant qu'elle devienne gênante au lecteur.

Avez-vous une limite que vous fixez à votre patte ?

La compréhension du lecteur ?

Je sais qu'on reproche à mes textes, surtout aux Fleurs, de comporter des phrases sans verbes. Mais justement, c'est "ma patte". Je ne veux pas écrire comme tout le monde. Mais il ne faut pas non plus que ça devienne indigeste. Après, ça devient de la masturbation littéraire, quoi.

Tout comme on me reproche d'aller parfois dans l'exagération (phrases longues, ornementations, grand élancements...) mais c'est comme ça que j'écris... Et que je vis et ressent les choses aussi. Donc meme si parfois je cherche à l'atténuer, maintenant je sais que ça fait parti de mon style. Un des rares a avoir lu mon premier roman (j'avais quatorze ans) et mon premier projet sérieux (19-20 ans) m'a dit "tu as beaucoup progressé, ton style est plus travaillé et soigné mais il y a toujours la même patte on sait que c'est écrit par toi sans regarder le nom"

Donc du coup, oui je pense que je commence a avoir une patte, ce qui est bien car je ne voulais surtout pas tomber dans du scolaire. Après c'est comme tout, ça se travaille, ça s'entretient et ça peut évoluer (en bien ou en mal). La seule limite que je me fixe est de ne pas considérer cela comme acquis et de toujours m'exercer.

Je pense que la patte de l'auteur, c'est juste le sujet le plus chiant du monde. Dans le sens compliqué du terme, s'entend !

Ielenna, en tous cas, j'aime beaucoup tes phrases sans verbe !   


Personnellement, je n'ai aucune limite à ma patte, je n'aime pas comment j'écris -à la relecture- mais sur le coup, je me sens obligée de le faire d'une certaine manière. J'aime beaucoup laisser des mots seuls, qui se contre-disent. Mais aussi, j'aime beaucoup aller dans le détail, pour moi les particules et la lumière sont un point crucial de ce que j'écris... Même si ça peut devenir lourd pour certains !

La patte de quelqu'un nous définit vraiment et c'est aussi ce qui nous permet de définir les ambiance de nos écrits, on ne peut pas convenir à tout le monde... Certains n'aiment pas des styles simples à la limite de la dérision, alors que ça va plus que le faire pour d'autres. Et ce, sans que ce ne soit une question de maturité ou d'expérience.


Je suis vraiment d'accord avec Sandra quand elle dit : " Ce qui me semble important c'est de ne pas, au final, se conforter dans l'autre mais dans ses propres émotions"

Je ne sais pas vraiment si j'ai une "patte", un style distinctif dans mes récits, j'avoue que je ne fais pas vraiment attention. J'écris comme bon me semble, sans me demander si mon style se démarque d'un autre.
Mais on m'a souvent reproché de mettre trop d'adjectifs et parfois ça en devient pompeux, personnellement j'aime bien (même si lors de ma relecture j'en ai supprimé pas mal). C'est peut-être ça, ma "patte"   

Ohlala... Je serais parfaitement incapable de dire si oui ou non j'ai quelque chose qui pourrais s'appeler 'la patte de l'auteur'... Certaines personnes qui lisent mes textes disent que j'ai un style reconnaissable... Après, moi, je ne sais pas, je ne fais pas vraiment attention... ^^"