J'aime  pas  trop ce  mot «  abandon » mais  j'ai pas  trouvé mieux.

Le  fait  est  que même  si quand  on me  demande  ce  que  j'écris, je  cite  Frontière à chaque  fois, j'y ais pas touché  depuis  tellement  longtemps  que  je  ne  me  souvient  même  plus de  ce   qui se  passe  dans  le  dernier chapitre. Et que quand  j'ai envie d'écrire, je  le  zappe  totalement. Quand  j'y pense, j'ai pas  envie  de  m'y mettre. Et pourtant  j'aime  cette  histoire. Elle  m'a  demandé  tellement  de  temps  et  d'efforts que  je  ne  peux  pas  ne  a  m'y être  attaché.

Mais  voilà, j'ai deux  autres histoires qui sont  arrivé  après ainsi que mon recueil de  nouvelles érotiques et franchement, Frontière  à coter … voilà quoi.
Je  crois  que  j'ai simplement  laché  l'affaire. J'ai abandonné  sans même  m'en rendre  compte au final.

C'est déjà arrivé pour vous ? Vous  aussi vous  avez  ressentie cette  impression d'être le  plus  indigne  des  parents après cette  constatation ? Avec  toute la  culpabilité  qui à suivie ? Ou vous  êtes  juste  passé  à autre  chose  sans  vous  prendre  la  tête ?  
Est ce  qu'on ressent  la  même  chose  quand  on décide de  soit  même  d'abandonné  un projet pour  un autre, et  ce  définitivement ?

Je considère que ce n'est jamais définitif et que même une fiction que tu abandonnes, elle t'a quand même donné quelque chose à un moment ou un autre.
J'avais écrit une histoire avant de créer les Fleurs d'Opale, qui avait déjà très bien marché aussi. C'était un peu "mes Fleurs d'Opale" de l'époque, mon bébé, l'histoire de ma vie, rien que le fait de m'imaginer la laisser tomber dans l'oubli, c'était impossible. Puis il y a eu les Fleurs, je me suis dit "ouaaaais, je vais écrire les deux en parallèle, mais la nouvelle ne passe pas en priorité". Si j'avais su à quel point je me méprenais.   Finalement, ma première histoire est tombée dans les oubliettes.
Et j'avoue que j'ai eu cette même peur avec mes autres écrits, en me disant qu'ils allaient faire de l'ombre aux Fleurs et que j'avais aussi finir par l'abandonner. Et non, pas du tout. Quelque part, ça m'a trouvé que c'était bien les Fleurs qui m'importaient plus que toute autre histoire.

Ma première histoire m'a quand même beaucoup apporté, car c'était ma première approche de l'écriture. C'était du très bas de gamme, pourtant, je pense que mes idées n'étaient pas si cons et il est probable que je remanie cette histoire dans le futur pour en faire quelque chose de potable.
Donc pas totalement abandon. Juste un au revoir pour de meilleures retrouvailles.

EDIT : ah bah en fait, comme Sandra ! ET T'AS INTERET A REPRENDRE WOODSBERRY'S BOOK UN JOUR !   

C'est ce qui m'est arrivée avec ma première histoire, elle reste aujourd'hui encore ma préféré mais je ne me vois plus l'écrire car j'ai changé. Peut-être as-tu juste mûri, peut-être as tu envie de passer à autre chose. Si c'est le cas ne te l'interdit pas. Et comme disent les filles, laisse là dans un coin du bureau, un jour peut-être tu y retourneras !

Je sais pas si je peux parler "d'abandon", même si ça fait longtemps que je ne me suis pas penchée sur un projet. Ils sont tous là, quelque part dans un coin du disque dur de ma tête.

Il y a bien cette petite chose qui attend son dernier chapitre depuis un bail (oh, ça fait quoi, genre... trois ans ?) mais la culpabilité vient surtout quand je pense à mes pauvres lecteurs qui ont dû passer à autre chose depuis le temps...   

Je me sens pas "parent indigne" parce que je n'ai pas cette affection-là. Ça reste des créations que je gère, à mon rythme mais que je gère. Je les abandonne pas. Un jour, je me pencherai sérieusement sur leur cas. Un jour...

Aloooooors j'ai aussi abandonné une histoire. Comme Ielenna, je la considérais comme mon bébé, mais... un jour, je n'arrivais plus à l'écrire. Je le sentais très bien parce qu'auparavant, cette histoire me transportait et c'était la première à me faire cet effet-là. Mais un moment s'est écoulé entre le premier tome et le troisième. J'étais à 6 chapitres de la fin, pourtant. Mais non. Je n'y arrivais plus. Parce que je sentais que l'histoire ne me correspondait plus, j'avais besoin d'autre chose pour avancer. Ce n'était plus à mon image. Donc j'ai fini par l'abandonner, avec certes, quelques regrets (celui de ne pas l'avoir terminée alors que j'en étais si près) mais en même temps, je savais que je tournais une page, et j'avais vraiment envie d'écrire autre chose. Voilà.
Donc c'est peut-être le cas pour toi aussi ! Sans doute que cette histoire ne te correspond plus, que tu as besoin de nouveauté...

Pour ma part, je ne considère l'abandon ni comme une honte, ni comme un échec, ni comme une perte de temps. Certains restent persuadés qu'un écrit n'est valable que lorsqu'il à une fin... Bah je ne pense pas du tout. Par rapport à ma propre expérience, je suis prête à dire que, peu importe ce que l'on écrit, pendant combien de temps et où on abouti, le résultat possède toujours une finalité.

Si l'on ne peut pas écrire une histoire jusqu'au bout, on à tous une raison et elle est toujours bonne, mais ça ne veut pas dire que ça n'a servit à rien. Au contraire. Premièrement, tout le plaisir ressenti durant l'écriture n'est pas à oublier... mais même après. C'est grâce à chacun de nos production que l'on alimente la suivante, peu importe son domaine. On puise dans nos références personnelles, à la manière dont on évolue. Tout ce que l'on fait est basé sur ce que l'on à déjà fait et on finit toujours par reprendre une part, même infime, de ce que l'on à déjà fait.

L'abandon, ce mot "maudit" et impropre, je le juge comme une vaste connerie. Parce qu'on n'abandonne jamais rien. Tout au plus on bifurque, mais ça ne nous quitte jamais réellement. Je pense, au contraire, qu'abandonner quelque chose c'est avoir plus de bon-sens que de se forcer à continuer. Parce qu'il y en a, malheureusement.

Maintenant, il faut aussi savoir différencier l'abandon du simple manque d'envie =)

D'un point de vue personnel... j'ai abandonné 4 histoires. Et c'est certainement parce que je suis dans une filière très créative que je le remarque (forcément, j'ai plus d'occasion de l'exploiter... Fin, je crois !)

Toutes m'ont resservi. Il n'y en a pas une seule qui est réellement passé à la trappe, même si cela fait plusieurs années que je n'y ai pas touché. Genre, Shiloh In Crazyland sert dans énormément de mes productions plastiques. Decaderea et 10342XZ se sont regroupées et restent chaudement dans mon PC, même si je n'y touche pas. Et enfin, Les maux d'espoir, Gearing et "les enfants roi" alimentent considérablement "La dynastie Lunaire", voir son carrément reliées.
Bon, ces exemple sont assez gros, mais quand même... genre, il y a quelques années, j'ai fait un vieux dessin d'homme-sable tout pourri que j'ai jamais terminé... Bah, il m'a servit pour écrire une grosse scène de Silentdeath. Donc bon, voilà hein !


Fin bref, je crois que je me suis un peu emportée (comment ça, j'ai encore la tronche dans les exams ?! mais voilà pour le général krkrkr)... Mais je ne vise personne xD

Moi j'en ai abandonné des histoires et je vais vous dire un truc : l'humanité m'en remercie \o/

Plus sérieusement, sauf dans certains cas où plus rien ne me plaît que je sais avec certitude que je ne toucherai plus à une histoire, je n'en ai jamais abandonné aucune. En fait, je considère qu'arrêter d'écrire n'est pas un abandon, car même si aujourd'hui je n'ai plus envie d'écrire cette histoire, peut-être que dans 40 ans oui.

En gros mes histoires ne pourront se considérer abandonnées qu'à l'heure de ma mort xD

Non mais oui je suis d’acore, on a tous abandonné des histoires et non ce n'est pas un drame. Mais Frontière, c'était un peu mes mes Fleurs à moi, ou ma Sombre Histoire de Pirates, ou mon FYD, ou je sais pas. C'était MA GRANDE HISTOIRE. Un peu comme si je me réveillé un matin et que je trouvais Boulette ( mon chat ) sous le canapé et que je me rappelais soudain que pendant deux ans je ne l'ai pas nourrie et qu'elle est morte seule et désolé, pensant à qu'elle horrible mère je suis. Je gravitais autour de Frontière. Je pensais Frontière, je respirais Frontière, je mangeais Frontière, je pensais à Frontière même en pleine partie de jambe en l'air ! Je vivais pour ce projet.

Et maintenant il est la, tout seul dans son fichier, Cally et Golan se retrouve à jouer aux billes et ne sauront jamais le fin mot de l'histoire. Io est surement en train de se faire charcuter dans une prison Italienne et eux sont toujours coincé à la Frontière justement. Ils sont peut être même mort et j'étais pas la.
Je vais un peu loin je sais.

Mais je n'arrive pas à comprendre comment ça s'est passé, comment j'ai pu passer à autre chose sans m'en rendre compte, sans même une petite pensé pour eux. Comment j'ai fais pour abandonner.
Parce qu'on à tous beau se dire que c'est pas un abandon définitif, qu'on reprendra cette histoire un jour, quand on aura le temps, l'envie et l'inspiration, dans mon cas je suis réaliste. C'est finis, trop tard, perdue à jamais au fond de l'océan dans les entrailles d'une tortue de mer 15 fois plus lourde que moi. Ca n'a rien à voir avec l'évolution de mon style, je m'en fou de mon style, et mon histoire était géniale, c'était l'histoire que j'aurais eu envie de lire et relire des centaine de fois, c'était mon bébé. Et j'ai abandonné.

Ne pensez pas histoire, pensez Histoire. Morgane, imagine qu'au chapitre 16 de Silentdeath, pouf tu passe à autre chose. Tu ne sais pas comment, et tu t'en aperçois même pas. Et une histoire qui vaut à peine la moitié de Silentdeath. Et tu sais que tu n'y reviendra pas, pour des raisons qui te sont totalement inconnue mais tu n'y reviendra pas. Tu le sais, tu le ressens dans tes tripes. Et quelque mois plus tard tu t'en aperçois, tu te prend cette révélation en pleine figure sans préparation ni rien. Je parle de cet abandon la.

( Entre mon premier post sur ce sujet et celui la, j'ai eu le temps de me calmer, et de relativiser. Conclusion, mes histoires du moment sont juste merdique à coter de Frontière. Je sais je relativise pas du tout, mais ça me rassure de m'en rendre compte. Et je sais donc maintenant que cette histoire la est bien mieux, mais ça change rien, parce que je la reprendrais pas. Je me maudit d'avoir autant de toc et d'être si bornée ! )

J'ai tendance à complétement comprendre ton point de vue et ton ressenti sur ton abandon Aliane. Pourtant je ne l'ai pas vécu comme toi, enfin pas tout à fait.

Déjà parce que j'ai une histoire créative un peu chelou qui fait qu'à un moment (fin collège/début lycée) j'avais plein de projets. Ce que je considérais comme mon gros projet puis plein de petits autres. Mon gros projet a commencé à glisser hors de mes priorités (manque de maturité, je ne m'y retrouvai plus), mais je ne voulais pas me l'avouer dans un premier temps, et c'était dur à vivre comme tu le dis parce que j'avais conscience moi, que c'était mort, mais je refusais de cesser le massage cardiaque. Un autre projet à pris sa place, mais plus que le projet en fait, c'était le personnage du nouveau projet qui a volé la place du premier personnage du premier projet dans mon esprit. Parce que je fonctionne comme ça, ce sont mes personnages qui mènent et créent l'intrigue, donc finalement tout revient toujours à eux.
Puis ce personnage que j'aimais tant au lycée, jusqu'à un point extrêmement malsain. Bref, mon personnage adulé à finit par se faire éclipser. Je ne m'en suis pas non plus rendu compte tout de suite. Mais quand je l'ai fait je l'ai assez mal vécu dans un premier temps, parce que comme pour le premier, j'avais l'impression de le trahir (le syndrome délirant de l'auteur adultère).

Maintenant, chez moi rien ne se jette et tout ce recycle. J'ai conservé tous les personnages que j'ai aimé (même celui du premier projet qui vie dans ma tête depuis 11 ans maintenant) et je les ai tous réuni dans un seul big fat projet. Ça m'a pris genre quatre ans pour en arriver où j'en suis actuellement (à savoir une ébauche d'intrigue qui tient la route et une définition j'espère définitive de mes personnages principaux).
Cela dit, pendant mes phases de transition, je me sentais comme ce que tu décris. Mais je ne ressentais pas que ce serait impossible de reprendre. Ça serait difficile, dans certains cas impossibles, mais de là où j'en suis je vois que c'était pour le mieux dans mon cas. Finalement, je suis contente de ce à quoi je suis arrivée. Abandonné tout ça me semble maintenant impossible. Mais les certitudes ont parfois des pieds d'argiles, je l'ai compris, même si je pense que la phase des "grands chamboulements" touche à sa fin pour moi.

Donc, dans la situation dans laquelle tu es, j'espère que tu trouveras bientôt une nouvelle Histoire et que peut-être, en l'achevant tu pourras rendre hommage à la première.

Aliane, en fait, ça m'est bel et bien arrivé avec Silentdeath    Il devait y avoir un second tome, laissé mort et surtout, une dizaine de chapitre à été retiré au Tome 1, pour que je puisse finir au plus vite, parce que l’histoire ne me correspondait plus, comme Carmilla en fait !

Maintenant, je suis assez d'accord. Ne dévalorise pas cette nouvelle histoire qui, avec le temps, pourrait bien devenir une Histoire =) Ou même une toute autre !   

C'est terrible quand on aime une histoire, qu'elle continue de nous hanter, mais que le manque de maturité nous empêche de nous y replonger, et qu'on sait qu'on ne reprendra pas sans oser se l'avouer. (Oui votre topic m'a rendu triste   )

Mais comme dit Carmilla K. il faudrait que tu arrives à te lancer dans autre chose peut-être   

Ce que vous évoquez, ne m'est jamais arrivé à proprement parlé.

J'ai écris des histoires que certes je ne continuerais pas (en fait y'en a que deux, dont une fan fiction et l'autre c'était une autobiographie romancée), mais je ne dirais pas que je les ai abandonné, je les ai plutôt laissé filé, je n'avais plus envie de les écrire (enfin pour la fan fiction, le premier tome était fini, même si pas entièrement partagé sur skyrock mais le deuxième tome est resté inachevé) et je n'ai toujours pas envie de les écrire à l'heure actuelle. Mais elles m'ont beaucoup apportées, c'est ça qu'il faut se dire je pense, elles m'ont données envie de commencer un roman, un vrai. Mais depuis ces deux histoires-là, je n'ai plus jamais abandonné un roman, bien sûr je les restructure, je les retravaille, je les divise, j'en prends des petits bouts pour les intégrer autre part, mais toutes mes idées depuis quasiment quatre ans sont au chaud dans mon ordinateur, certaine que je pourrais toutes les utiliser un jour, donc au final non je n'ai jamais vraiment souffert de l'abandon. Je suis comme Carmilla, chez moi rien ne se perd, tout se recycle, les personnages, les intrigues, les lieux, les prologues et chapitres déjà écrits.

Mais si tu n'as plus envie de l'écrire, alors laisse filé, tu la reprendras peut-être un jour, en recommençant à zéro ou non, ou tu intègreras des morceaux dans d'autres choses, mais j'imagine que elle t'a déjà beaucoup apporté (ce dernier paragraphe s'adresse à toi Aliane )