Bon, je crois qu'il n'y a pas de sujet qui réponde vraiment à cette question, alors j'en crée un.

J'avoue que c'est une question que je me pose depuis un moment et, même si l'édition n'est pas vraiment un projet immédiat, je me dis qu'un jour, peut-être, pourquoi. Sur un malentendu ça peut marcher. Mais je dois avouer que je n'aurais AUCUNE IDÉE d'où commencer. Du coup, ma question est la suivante : comment trouver la (les) maison(s) d'édition de nos rêves ?
Pour ceux qui ont déjà tenté/ont déjà prévu de le faire/voudront peut-être un jour le faire, comment avez-vous sélectionné celles qui correspondent à vos attentes ? Internet ? Salons ? Bouche-à-oreille ? Hasard ?
Faites vous beaucoup de recherches sur ces maisons, par exemple lisez-vous des livres de la maison d'édition pour savoir ce qu'ils valent ? allez-vous à leur rencontre dans les salons ? etc.

LES LIVRES QU'ILS EDITENT ! Concrètement, ça sera peut-être LE TIEN ! Donc, perso, je vérifie si la mise en page est bonne, comment est agencé le livre, si la couverture est belle / professionnelle, si le style a l'intérieur du bouquin est, à première vue, correct (publier dans une maison qui édite des auteurs du niveau de Oui-Oui, pour exagérer, ça ne sera clairement pas mon truc). Tout en gardant en tête que ton livre doit rester dans leur ligne d'édition, qu'il peut rentrer dans une de leur collection, te te dois de t'intéresser un minimum à leurs ouvrages.
Souvent, je jette un oeil au site internet, des chroniques sur d'autres sites, sur la distribution en général. S'ils participent à des salons, des émission télé/radio.
Et ensuite, je vais voir soit des auteurs édités là-bas, soit les éditeurs eux-mêmes, lors des événements. Je tâtonne parfois le terrain, pour essayer de savoir quel type de relation se met en place entre auteur et éditeur dans la maison. Et connaître l'expérience de l'auteur, comment lui-même a choisi cette maison, quelles démarches a-t-il fait.

Du coup, de mon côté, j'ai déjà la maison de mes rêves que je vise pour les Fleurs, avec une "solution de secours". Ca, ou rien d'autre !   (enfin, je dis ça, peut-être que ça ne sera pas ça dans 10 ans !)

Ielenna a écrit:

Du coup, de mon côté, j'ai déjà la maison de mes rêves que je vise pour les Fleurs, avec une "solution de secours". Ca, ou rien d'autre !   (enfin, je dis ça, peut-être que ça ne sera pas ça dans 10 ans !)

Du coup, cette maison de tes rêves, tu l'as trouvée comment, à la base ? En achetant au hasard des bouquins qu'ils ont édités ? En te balandant sur un internet, un salon ? Parce que bon, je suis d'accord sur le fait de faire des recherches, mais encore faut-il trouver une maison d'édition sur laquelle se renseigner ^^

Hello, je pense que du coup, LorianO va peut-être mettre son petit grain de sel, mais je vais étaler la première couche =) (ou pas, j'étais en train d'écriremon roman pendant l'intervention de Ienny)
Ayant bossé pour la collection jeunesse d'une grande maison d'édition qu'on appellera H. et ayant été déléguée à la lecture des manuscrits, je vais vous dire, à moins d'être sûre à 100% de son travail (non, en fait même pas, ça veut rien dire) et avoir un petit coup de pouce de l'intérieur, c'est pas franchement la peine d'y penser.

Je m'explique et je mets en contexte :
- Je parle d'un grooooooos éditeur qui publie de la jeunesse, qui publie du best-seller qui a déjà fait ses preuves outre-atlantique (comme un peu la plupart des gros éditeurs, en fait) et qui considère (je fais de la généralité, là, attention) qu'il est plus simple de payer un bon traducteur sur une valeur sûre que de prendre des risques avec un auteur inconnu. Premier point en votre défaveur, donc.

- Ensuite, le temps dévolu au tri des manuscrits, c'est une matinée par semaine pour une bonne cinquantaine de textes (et y en a des badass), l'après-midi étant employé à imprimer les lettres de refus/mettre à jour les listes etc. Honnêtement, ça fait VRAIMENT pas beaucoup.
Donc le premier tri, il se fait par rapport à la lettre que vous envoyez avec votre manuscrit pour résumer un peu votre oeuvre/travail : Ça convient pas à la politique éditoriale ? Suivant. =) (Travaillez donc également bien votre synopsis et soyez vendeur, ça vous aidera ! Au moins ça attisera la curiosité.)
Deuxième tri : lecture des dix-trente premières pages. S'il y a trop de fautes, ou si on s'ennuie (ouais, je vous l'avoue, c'est un peu bête, puisque l'histoire peut mettre du temps à s'installer) on passe au suivant pareil.
Troisième tri : Si votre manuscrit a passé les premières étapes et que vous avez affaires à un stagiaire consciencieux et passionné (c'était un peu mon cas) il va lire votre manuscrit jusqu'au bout sur son temps libre parce que sinon il a pas trop le temps (d'ailleurs j'ai peut-être fait une tâche de pizza sur un des manuscrits, je m'en excuse). Il fera une "fiche de lecture" pour recenser les points négatifs et positifs de votre travail.
Quatrième tri : Votre manuscrit est envoyé à un autre lecteur, qui fera le même travail.
Cinquième tri : L'éditeur ou le directeur éditorial fait une synthèse de ces petites fiches, et prend la dernière décision.

A la fin de tout ça, l'après-midi, donc, est consacré aux lettres de refus. Vous pensez bien qu'avec autant de manuscrits (et autant de refus), on n'a pas le temps de faire dans la dentelle. Si vous avez un stagiaire un peu dévoué (c'était mon cas), il va faire en sorte de personnaliser certaines lettres, par exemple conseiller une réorientation vers des maisons plus susceptibles d'être intéressées, ou des choses comme ça, mais la plupart du temps, vous aurez droit à une lettre type. Et je peux comprendre que ce soit frustrant et perturbant quand on envoie son bébé. Mais bon, faut comprendre l'envers du décor aussi...

Donc ma petite conclusion là-dessus : Je sais que les grosses boîtes sont tentantes, que ça fait bien fantasmer, mais c'est comme gagner la cagnotte de l'Euromillions, ça n'arrive franchement pas à tous les coups !
Privilégiez plutôt des boîtes de taille plus raisonnable (pas forcément un éditeur inconnu) qui correspond vraiment à vos critères et à votre manuscrit. Et pour ça, il faut se renseigner, lire éventuellement, fouiller, chercher. C'est comme la pantoufle de verre, vous finirez par trouver le bon pied ! =)

Même si je n'ai jamais travaillé concrètement dans l'édition, je suis tout d'accord avec Fiona, pour ça que je privilégie une maison qui édite, en grosse partie, que des auteurs français, dont des premiers romans.

Pour te répondre, Alex, j'avais fouiné du côté de chez Kitsune. Avec HdR, elle reçoit des bouquins de partout, de beaucoup de maisons. Du coup, ça aide !

Fiona : ouais, j'avais une petite idée du fonctionnement des grosses maisons d'édition et, même si là je parle d'un cas très hypothétique (je me vois mal présenter un manuscrit à un éditeur avant longtemps), c'est toujours bon à savoir. EN tout cas, je pense pas que je me tournerais vers une maison comme ça. Ou alors ce serait pour le fun d'avoir une magnifique lettre de refus de leur part

Ienny : ah ouais, en effet, ça doit aider ^^