Bon, ce sujet va paraître un peu étrange, mais j'avais envie de parler d'une de mes expériences faites pendant le NaNo...

Vous connaissez tous, je suppose, les batailles de mots, lors desquelles il faut écrire le plus de mots en 15 minutes ? Eh bien je n'y participe jamais. Je pourrais mais je sais que ça ne serait pas prolifique. Pourquoi ? Eh bien parce que tout simplement, je préfère m'imposer des séances d'écriture de 15 minutes lors desquelles je me plonge à fond dans l'histoire et écrit sans même réfléchir. Et c'est bien plus prolifique que si je le fais avec d'autres personnes (j'ai testé avec Dy' mais je fais le double quand je suis seule.)

J'ignore pourquoi, mais j'ai bien plus de motivation pour me dépasser moi-même que pour faire une pseudo compétition, même amicale, avec les autres.

Et vous, qu'est-ce qui vous motive pour écrire ? Là, je parlais du NaNo en particulier, mais en général, qu'est-ce que vous vous dites pour vous motiver à écrire ?

Au risque de donner une réponse un peu bateau, moi, ce qui me motive pour écrire, c'est de vouloir finir l'histoire. Non mais c'est vrai. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai réussi le NaNo, cette année. Parce que j'aimais beaucoup l'histoire que j'écrivais (écris, en fait, il me reste quatre chapitres) et que du coup j'ai envie de pouvoir écrire le mot "fin", ce qui ne m'arrive quasiment jamais, en fait (non mais j'écris principalement des nouvelles aussi, alors c'est pas pareil). Les lecteurs sont également un bon moteur, je trouve. Enfin, quand il n'y a pas de pression exercée de leur part, j'entends. Mais de me dire "tiens, j'ai hâte de voir comment mes lecteurs vont réagir sur ce chapitre" me pousse à l'écrire et à le soigner.

Personnellement j'avais déjà évoqué que les lecteurs me bloquaient plus qu'autre chose
Mais ma motivation tient en des trucs que vous avez déjà évoqués. Premièrement, cette envie de me dépasser moi-même, même si j'adore les WW, mais vraiment, me dire que je peux y arriver, et le faire, c'est le plus satisfaisant du résultat. Cela entraîne une autre motivation, qui est la même qu'Aleks (désolée je raccourci) : finir. Je me sens tellement heureuse quand je fini quelque chose. C'est comme ça que j'ai déjà réussi à boucler une histoire (alors qu'il me restait une dizaine de chapitres) en une semaine. Et cela entraîne la troisième motivation : le stress. J'adore les NaNos (et je n'écris pratiquement que là je l'avoue) parce que le temps me stresse et ça me fait écrire, comme pour les WW. D'ailleurs d'une manière générale, je suis plus productive quand j'ai une échéance que quand j'ai tout mon temps (à part si je m'y prends vraiment à la dernière minute et où c'est plus "toute façon ça sert plus à rien").

Ca vous paraît con si je vous dis que j'ai peur de mourir avant d'avoir fini de raconter tout ce que j'ai dans la tête ? Que c'est ce qui me pousse à avancer, et ce qui me fait criser parce que je ne vais jamais assez vite à mon goût ?

Tiphs a écrit:

Ca vous paraît con si je vous dis que j'ai peur de mourir avant d'avoir fini de raconter tout ce que j'ai dans la tête ? Que c'est ce qui me pousse à avancer, et ce qui me fait criser parce que je ne vais jamais assez vite à mon goût ?

J'ai la même peur, surtout quand je vois le nombre de projet, mais ça ne pousse pas forcément à avancer.

Alors moi, pour changer, comme Aleks. Du moins en ce qui concerne les lecteurs. des fois j'écris un passage et je me dis "ohohoh je me demande comment ils vont réagir".
Et sinon, en général, c'est mes personnages et... l'envie d'avancer, d'aller au bout de l'hsitoire que j'ai à raconter. J'ai bien vu, quand j'étais pas à fond avec mes perso *keufkeufnano2012keufkeuf*, pas moyen de finir. Et je ne pense pas que je reprendrais jamais cette histoire.
Sinon, pareil, Tiphs, moi aussi j'ai peur de pas pouvoir raconter toutes ces histoires en moi.

Je vous rejoins pour finir l'histoire mais il y a d'autres moments de l'histoire où tu SAIS qu'il s'y passe des choses super intéressantes et tu as trop hâte d'y être... bon ça met la pression quand tu écris ce fameux moment mais moi ça me motive parce que, c'est vrai quoi, y'a des moments plus palpitants que d'autres dans une histoire. Et la fin me motive mais en même temps là je suis à deux chapitres de ma fin et comme avec le NaNo j'ai bâclé une quinzaine de chapitres j'ai peur de mal finir et ça me bloque... herm  (on ne se moque pas)

Pour ma part c'est un mix de tout le monde. Mes motivations se traduisent par plusieurs raisons. D'une part il y'a mon perfectionnisme constant. Je me soigne (du moins j'essaye) mais j'ai tendance à me pousser au bout de mes limites en permanence, quitte à ce que mon physique me lâche. (Il m'est arrivé de passer 8 heures non stop devant word sans bouger du pc juste pour terminer un chapitre...).

En deuxième temps il y'a bien évidemment la phobie de la mort qui m’entraîne à écrire vite et sans délaisser la qualité. Ce n'est pas évident mais je fais mon possible. Ça rejoint le perfectionnisme je pense. La vie est courte et je veux écrire un maximum...

Ensuite, viennent les lecteurs, oui parce qu'ils sont tout de même très importants. J'écris pour moi mais j'adore partager mes écrits alors le fait de savoir qu'ils attendent la suite et peuvent l'apprécier me motive grandement.

Après, il y'a mon besoin de l'écriture. Je porte mes personnages dans mon cœur et les aies dans la peau (comme tous le monde je suppose). Du coup, l'envie de les retrouver est machinale et naturelle.

Enfin, il y'a forcément la fin qui me motive, car à chaque fin de roman je suis plus que fière et euphorique d'avoir mis un point final à mon histoire. Je crois que tout le monde sait de quoi je parle. Mes autres projets sont aussi un facteur de motivation. J'ai sans arrêt de nouveaux projets et malheureusement j'ai trop de retard pour ne rien avoir en tête au moment où je boucle un roman 

Bonne question !

Perso, je dirais dans un premier point, que ma motivation est bien là quand ... quand il n'y a aucune contrainte. C'est-à-dire que je suis quasi incapable d'écrire ne serait-ce qu'une ligne si je dois écrire un texte rapidement pour l'envoyer, si on est plusieurs, si on se fait une espèce de concours, le nano, je doute de pouvoir le faire un jour, ça me bloque ... littéralement. Les idées que je peux avoir s'évanouissent toutes et ba, sans, ce sont seulement des morceaux de phrases sans queue ni tête.

A part ceci, mes personnages. Pas très original mais les personnages que j'imagine m'interpelle en un sens, soit ils sont un point que j'affectionne beaucoup (genre, le bonheur, l'amour ces derniers temps ... etc), soit parce que je veux découvrir pourquoi ils en sont arrivés là où ils en sont.

Et ... j'ajouterai pour ces derniers temps, je suis motivée parce que les petites textes que j'écris (sauf en ce moment, la période de révision commence   ), je sais que cela me permettra de mettre enfin en route le projet qui me tient le plus à coeur   

Euh, en relisant ce message, j'ai l'impression d'être un peu à côté du sujet...Réorientez-le si vous en sentez le besoin.

Apparemment, personne a parlé d'un facteur qui est important, je crois, mais pas super super vertueux non plus et qui doit être bien dosé.
Je veux dire le fait de vouloir attirer l'attention.
C'est un truc que j'ai identifié chez moi depuis toute petite. J'adore quand les gens parlent de ce que je fais ensuite et me font des compliments. Et en plus, pendant un bon moment, écrire, ça a été la seule chose pour laquelle je me sentais reconnue. Je me disais: OUAH, Amélie, t'as dix ans et t'écris DES LIVRES! Écrire, ça me faisait me sentir spéciale. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne peux pas m'arrêter. Je me force, même quand j'ai rien de bien à dire, parce que si je ne le fais plus, j'ai l'impression de retomber dans la foule des gens "normaux", voire même dans la catégorie des gens un peu en-dessous de la moyenne.
Après, je pense que c'est plus la raison qui me pousse à PARTAGER que la raison qui me pousse à ÉCRIRE.
Pour cette dernière motivation, j'ai eu plusieurs explications au fil du temps.
Au début, je pensais ça en terme de besoin, du genre "Je suis dépendante de l'écriture, c'est ma drogue, il me faut mon shoot". Mon analyse quand j'avais quinze ans, c'est que j'étais frustrée et que je ne pouvais pas me contenter de la réalité. Cette analyse faisait que j'étais un peu en tension entre une conception de mon action comme un truc supérieur (Amélie l'âme supérieure qui vit dans un monde qui n'est pas à sa hauteur) et une conception de mon action comme un truc de pauvre fille qui ne sait pas vivre (Hé Amélie au fond t'es pas une rejetée de la vie en fait haha? Pauvre inadaptée, va.).
Maintenant, je crois pas que ce soit un besoin, d'écrire.
Ensuite, je disais que je voulais écrire les livres que j'aurai aimé lire. Le livre qui MANQUE au monde. Et c'est encore plutôt vrai. Si on ne considère plus ses écrits comme urgents, nécessaires et passionnants, impossible de les continuer. C'est bien d'être un peu orgueilleux, c'est même nécessaire pour mener à bien de longs projets. Il faut toujours être sûr de faire La Prochaine Histoire Géniale.
Au temps de Manipulations, je séparais mon Moi Individu de mon Moi écrivain. Mon Moi individu était motivé par le fait d'obtenir la reconnaissance des autres, mais mon Moi écrivain avait des motivations supérieures. Je me disais que mon Moi écrivain écrivait pour essayer de résoudre des questions à plusieurs niveaux: "Qu'est-ce qu'un bon livre?", "Qu'est-ce qu'un individu?", "Qu'est-ce que le monde?" et que c'était le fait que ce soient des questions très difficiles qui le motivait. En gros il était attirée par le mystère, les trucs qu'on n'arrive pas à dire. Et si mon Moi individu était dépendant des affects et de ses lectures, mon Moi écrivain était une super-âme séculaire. Par conséquent, Manipulations était une tentative influencée par mon caractère, ma vie et mes lectures, de prodiguer une réponse éternelle à la question éternelle "Qu'est-ce qu'une personne?".
Et aujourd'hui, finalement, je ne sais plus. Parce que je ne suis plus vraiment motivée. Il n'y a plus que mes petites motivations d'individu (Ecris, pour te prouver que tu en es capable! Pour avoir des likes sur tumblr! Pour que les gens te remarquent!). Je n'ai plus de motivation d'écrivain.
Voilà.
EDIT: Putain c'est incohérent, je sais pas si quiconque va comprendre. Je voulais rajouter le fait qu'écrire au temps de Manipulations, je trouvais ça super parce que c'est un exercice intellectuel qui te force à te mettre dans la peau de quelqu'un d'autre, et c'est à la fois super dépaysant et libérateur, mais aussi une façon d'apprendre, d'explorer des problèmes à sa façon, des mystères du monde. On est obligé de se mettre à la place de quelqu'un, et ça permet de mieux comprendre les gens, et de se poser des questions qu'on ne se poserait pas d'ordinaire, et donc voilà, ce qui me motive pour écrire, c'est: A° Mon shoot d'évasion et de reconnaissance sociale (une raison individuelle, psychologique) B°La connaissance du monde, trouver la réponse à une question super dure dont j'ai pas vraiment conscience mais qui m'empêche de dormir la nuit (une raison de connaissance) C°Le plaisir de la mécanique de l'intrigue, le jeu intellectuel de l'agencement des péripéties (parce que RIEN sur terre n'est plus marrant que de fabriquer des intrigues compliquées pleines de retournements de situations. J'adore faire des intrigues, comment ça s'emboîte, se suit...C'est génial. rien que la forme est suuuper).
PFFFFF c'est très décousu et peut-être à côté de la plaque, pardon...Peut-être que y'a des trucs à sauver??... ._.

Ton post est très très intéressant MrsNobody ! Et si, je comprends ce que tu veux par l'éternel besoin de répondre à des questions. Je m'en pose aussi, mais pas aussi philosophiquement que toi, les miennes restent fictives et s'accrochent à la vie de mes personnages, sur un "après", sur un "pourquoi".
En tout cas, je suis plutôt en accord avec ce que tu disais au début, que ça te rendait spéciale.

Pour ma part, j'ai la chance d'avoir beaucoup de lecteurs, mais surtout des lecteurs GENIAUX qui m'envoient des PAVES, j'ai parfois du mal à répondre (Anda si tu passes par là, je ne t'ai pas oubliée !). Donc ça regonfle à bloc !
Y a la motivation de ma famille, qui croit à fond là-dedans.
Après, j'ai juste le besoin de l'accomplissement. Sur la belle pyramide de Maslow, écrire se situe au sommet.



Puis je me motive en me disant que je serai riche et célèbre dans mon manoir d'ici 15 ans.   

Tiphs a écrit:

Ca vous paraît con si je vous dis que j'ai peur de mourir avant d'avoir fini de raconter tout ce que j'ai dans la tête ? Que c'est ce qui me pousse à avancer, et ce qui me fait criser parce que je ne vais jamais assez vite à mon goût ?

Nan mais grave, je suis trop pareil. D'ailleurs dans un des topic, y'a pas longtemps, j'avais dis que 'écrivais surtout lors de ma semaine d'hospitalisation tout les 6 mois. Quand je doit faire mes examen pour surveiller toute mes maladie à la con.
Et souvent j'me dis «  Putain Marine, si ça se trouve ils vont te sortir que t'as un cancer ou que l'endo' à gagner trop de terrain alors que t'as même pas finis Frontière ! Bouge ton cul et termine cette histoire, c'est pas dans 6 mois, quand tu sera dans un cercueil que tu pourra !  »

J'me dis aussi ça pour les séries que je regarde en fait ...

Mais pour être un peu plus sérieuse, et même si ça parait hyper bateau, ce qui me motive le plus, c'est la peur de la fibromialgie. J'ai tellement peur d'oublier, de devenir un légume et de plus être capable de me concentrer et décrire, que je le fait un maximum avant que ça arrive. Ca me permet aussi de me dire, c'est bon Marine, t'es encore capable de faire ça c'est que ça va. La en se moment, ma main droite commence à refaire des sienne, je sais que ça va passer et que je serais pas paralysé à vie, parce qu'au pire ça va durer deux semaine. Mais du coup, je suis à fond dans l'écriture ( avec ma mimine gauche, c'est trop galère), parce que au fond je peux pas m'empêcher de pensé que si ça se trouve, bientôt je pourrais plus du tout bouger mes doigts et je pourrais plus écrire. Et comme je sais que ça arrivera un jour ou l'autre, je tache de tout finir avant. C'est ce qui me motive à me mettre au travail. Puis mine de rien, écrire c'est bien utile pour pas devenir barge.


Mais par contre, c'est absolument pas pour ça que j'écris. Ça, c'est juste ma grosse excuse pour me motiver à me mettre au travail. J'me sert de ma santé pour jouer les tyran avec moi même et me forcer à bosser. J'suis un peu maso sur les bord. Quand j'ai vraiment trop la flemme je me culpabilise moi même comme ça. Du coup j'écris.
Et puis comme je suis super parano, des que j'ai envie de vomir, je pense tout de suite à un cancer du pancréas, j'me dis qu'il me reste que 3 semaines pour tout bouclé. Des que j'ai mal dans la poitrine je pense à une crise cardiaque ( a 20 ans, non mais même moi je e rends compte de ma bétise ) et la j'me dis, trop tard. Personne ne saura jamais ce qui arrive a Cally, Sloan, Sam' et surtout à Aliane. Ouep, j'suis un peu hypocondriaque en fait.

Avant, ce qui me motivait à écrire, c'était l'enthousiasme de mes lecteurs et leurs encouragements. Aujourd'hui, je n'ai plus vraiment de lecteur de par mes absences je supposes. Ca peut se comprendre mais je me motive en voulant terminer l'histoire que j'écris, surtout qu'elle est en la mémoire d'une personne et que je ne peux pas baisser les bras par respect.